Prof Komi Wolou et Antoine Folly appellent la classe politique à une franche concertation pour une saine gouvernance au Togo

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Les premiers responsables des partis politiques continuent de formuler leurs vœux de nouvel an à toute la population togolaise. Prof Komi Wolou, secrétaire national du Pacte Socialiste pour le Renouveau (PSR) et Antoine Folly, le délégué général de l’Union des Démocrates Socialistes du Togo (UDS-Togo) souhaitent que 2023 soit l’année de la victoire sur forces démoniaques qui mettent en péril la sécurité de tous les Togolais. Souhaitant les meilleurs vœux au peuple togolais, le PSR et UDS-Togo appellent la classe politique à une franche concertation en vue d’une saine gouvernance au Togo.

Pour le Prof Komi Wolou et Antoine Folly, l’importance de l’enjeu exige qu’ils puissent transcender leurs divergences, leurs intérêts individuels et partisans afin d’inscrire résolument dans une perspective de construction une société togolaise qui place l’intérêt national au centre de toutes les préoccupations. Tout pouvoir, selon ces deux acteurs politiques, doit s’exercer avec mesure, pédagogie sans excès d’autorité, de bonne foi et dans le respect des citoyens.

Lisez intégralement le texte de vœu des deux acteurs politiques

Le PSR et l’UDS-Togo appellent la classe politique à faire de 2023 l’année d’une franche concertation en vue d’une saine gouvernance du pays

En ce début d’année 2023, le Pacte Socialiste pour le Renouveau (PSR) et l’Union des Démocrates Socialistes du Togo (UDS-Togo) expriment leur compassion et leur solidarité à l’égard de tous ceux qui souffrent des aléas de la vie, sur le plan individuel ou collectif. Une pensée particulière pour toutes les familles confrontées à de réelles difficultés qui compromettent la satisfaction des besoins vitaux indispensables à la dignité humaine.

Une pensée pieuse pour toutes les victimes du terrorisme, conséquence de l’obscurantisme grandissant. A nos compatriotes tombés sur le champ de bataille pour la sécurité de nous tous, et à leurs familles, nous renouvelons l’expression de notre reconnaissance et de notre solidarité.

Ces tristes événements, de même que les difficultés toujours plus grandes pour les citoyens confrontés à une dégradation inquiétante de leur condition de vie et de travail, à la montée de la précarité, à la baisse continue du pouvoir d’achat, au chômage endémique des jeunes et à la hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité, rappellent l’immensité des défis que nous avons à relever ensemble en tant que peuple, dans un contexte international marqué par la concurrence légitime entre les Etats. Il incombe à chaque Etat de créer les conditions d’un épanouissement collectif et d’un mieux-être partagé. La solidarité internationale n’interviendrait qu’au second plan.

C’est de la prise de conscience individuelle et collective de ces impératifs que dépendront notre avenir et celui de nos enfants. Voilà pourquoi le PSR et l’UDS-Togo souhaitent que l’année nouvelle soit placée sous le sceau d’un sursaut collectif dans un esprit d’humilité et de civisme, permettant la reconnaissance des limites de ce qui a été fait et l’engagement pour un nouveau départ.

Cette humilité partagée doit conduire à admettre que la conservation du pouvoir à tout prix ne saurait être une finalité en soi. L’essence de tout pouvoir dans un système démocratique est de réaliser le mieux-être de tous. Force est de reconnaître la persistance, dans notre pays, de graves problèmes de gouvernance qui entravent notre développement et l’émergence d’une nation togolaise unie et réconciliée autour d’intérêts communs.

Une réelle fracture entre les gouvernants et les gouvernés s’est installée, non seulement dans l’appréhension de l’action publique mais aussi dans le vécu quotidien des Togolais. Tout pouvoir doit s’exercer avec mesure, pédagogie, sans excès d’autorité, de bonne foi et dans le respect des citoyens.

Cette humilité partagée impose de reconnaître que la conquête du pouvoir doit se faire dans le respect, aussi bien des partenaires dans la lutte que des adversaires politiques. Nul ne peut prétendre détenir le monopôle de la vérité ou de l’intelligence politiques. Cette humilité impose également d’admettre que la volonté d’évincer totalement et immédiatement l’autre est, dans le contexte actuel de notre pays, parfaitement légitime mais, peut s’avérer politiquement et stratégiquement inopportune et contreproductive.

Au-delà des jouxtes électorales et au nom de la communauté de destin qui nous lie en tant que filles et fils d’une même nation, nous devons apprendre à définir ensemble des objectifs communs à atteindre pour le développement de la Terre de nos aïeux et à fonder nos actions sur les valeurs sociales élémentaires que sont, l’honnêteté, la fidélité à la parole donnée, le respect de l’autre et de son droit à la liberté, le dévouement à l’intérêt général, la générosité, le sens du partage, le goût de l’effort et du travail bien fait. Ces valeurs doivent être le ciment de la nouvelle société togolaise à laquelle nous convient les sacrifices de nos prédécesseurs et les légitimes attentes des générations actuelles et futures.

Cette humilité partagée doit sans cesse nous rappeler que le mieux-être de tous dépend aussi de chacun de nous à quelque niveau de responsabilité qu’il soit. Nous sommes tous débiteurs de cet objectif qui ne saurait être à la charge exclusive des premiers responsables étatiques. C’est avec amertume, que nous relevons aujourd’hui des abus de pouvoirs au sein des institutions, des corporations, des ordres, et parfois même, dans des confessions religieuses, chacun exerçant avec une souveraineté arbitraire, des parcelles d’autorité à lui dévolues. Cette situation contraint les citoyens à renoncer à leurs droits légitimes et à mendier des faveurs. Il en résulte une abdication à la dignité humaine. Des citoyens asservis et craintifs ne peuvent construire une société prospère.

Cette humilité partagée doit aussi conduire chacun de nous à s’interroger sur l’exécution de ses obligations envers la collectivité. Aujourd’hui, la conscience de l’exigence d’un travail bien fait a disparu. L’exécution des obligations professionnelles est subordonnée à des contreparties indues. La défaillance de chacun enfonce davantage la collectivité. L’incivisme dans la rue, dans les quartiers, dans les lieux de travail est devenu la règle.

L’importance de l’enjeu exige que nous puissions transcender nos divergences, nos intérêts individuels et partisans afin de nous inscrire résolument dans une perspective de construction d’une société togolaise qui place l’intérêt national au centre de toutes les préoccupations.

Le PSR et l’UDS-Togo forment le vœu que cette nouvelle année 2023 soit pour chacun, celle de la recherche de l’excellence au service de l’intérêt général. Que le travail, l’une des valeurs cardinales de la société togolaise, soit valorisé.

Sur le plan politique, le PSR et l’UDS-Togo exhortent le Chef de l’Etat à prendre des mesures courageuses permettant une décrispation totale de la vie nationale. Les deux partis souhaitent que cette nouvelle année soit celle d’une concertation franche et respectueuse, non seulement entre les différentes formations et sensibilités politiques de l’opposition mais aussi entre le pouvoir et l’opposition, en vue d’une gouvernance saine de notre pays, au-delà de simples apparences. Le PSR et l’UDS-Togo entendent œuvrer dans ce sens et invitent la classe politique dans son ensemble à mûrir ces orientations.

A cet effet, le PSR et l’UDS-Togo insistent sur la nécessité d’une mise en œuvre fidèle et intégrale du consensus minimum résultant de la CNAP. Dans la même optique, il est indispensable que le Cadre Permanent de Concertation (CPC) fonctionne comme un véritable cadre de concertation permettant de dégager des compromis sur les grands sujets d’intérêt national.

Le PSR et l’UDS-Togo forment le vœu que l’année nouvelle soit celle de la réduction de la fracture sociale et que l’action publique soit davantage déterminée par la recherche d’une amélioration significative de la situation sociale et économique des citoyens.

Le PSR et l’UDS-Togo souhaitent que 2023 soit l’année de la victoire sur les forces démoniaques qui mettent en péril la sécurité de chacun et de tous.

Que la paix règne dans les cœurs, dans les familles et dans notre pays.
Que Dieu bénisse le Togo.

Pour le PSR, Le Secrétaire national

Pr Komi WOLOU

Pour l’UDS-Togo, Le Délégué général

Antoine FOLLY

Un commentaire sur « Prof Komi Wolou et Antoine Folly appellent la classe politique à une franche concertation pour une saine gouvernance au Togo »

  1. Merci à ces véritables leaders qui se soucient de nous. Je n’ai retenu qu’une grande vérité :<>

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