Lutte contre le commerce illicite des produits pétroliers : la LCT demande le remplacement des officiers en charge de ses opérations

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Depuis quelques années, le commerce illicite des produits pétroliers prend de l’ampleur au Togo en dépit de son interdiction par le gouvernement. Pour le premier responsable de la Ligue des Consommateurs du Togo (LCT), Emmanuel Sogadji, les officiers en charge de ses opérations ont échoué et il serait mieux de les remplacer et les mettre à la disposition de la justice pour des faits relevant de leur responsabilité.

C’est à travers un communiqué signé en date du 08 décembre 2022, que la LCT fait cette demande. Selon le président Emmanuel Sogadji, les bavures policières relatives à la traque des vendeurs de carburant de contrebande ont repris après les périodes sombres d’avant Covid-19.

Au moment où le gouvernement lutte contre le commerce illicite des produits pétroliers, les Togolais meurent de faim et d’accidents de circulation selon la LCT. « Pendant cette période, on a régulièrement dénombré des accidents et pertes en vies humaines liés à la poursuite des vendeurs de carburant par les forces de l’ordre posant un problème sérieux de société auquel il faut trouver une solution durable. Les derniers évènements douloureux sont ceux qui se sont produit sur le boulevard du 13 janvier (Dekon) et celui de Tsévié où il est fait cas d’une confusion du produit en convoi sur les véhicules ciblés par les agents en charge des opérations » peut-on lire dans le communiqué

Dans la foulée, la LCT invite le gouvernement à se poser des questions sur le comportement des vendeurs de Boudè. « S’il est de la responsabilité des pouvoirs publics de protéger les populations du fait de l’inflammabilité du produit, objet de commerce, il est tout aussi important de s’interroger sur l’obstination des personnes qui s’adonnent à ce commerce malgré la répression et autres risques qu’ils encourent » précise le communiqué.

Quant à la réponse, nul ne l’ignore. Bon nombre de familles y tirent leur subsistance, raison pour laquelle bon nombre de nos citoyens ne sont pas prêts à y renoncer en dépit de la dangerosité de cette activité.

Par ailleurs, la LCT constate ainsi l’échec des officiers en charge de ses opérations et demande leur remplacement et qu’ils soient mis à la disposition de la justice pour des faits relevant de leur responsabilité.

Face à cette triste réalité et craignant pour d’autre pertes en vies humaines que pourrait engendrer l’interdiction de cette activité, la LCT convie le gouvernement à réformer le secteur pour que cette activité soit menée dans une certaine condition de sécurité.

Marc GNAZOU

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