Le président de la HAPLUCIA, ABA KIMELABALOU : « L’évocation de la corruption dans la société togolaise, fait tourner tous les regards, à tort ou à raison, vers la justice,… »

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En vue d’envisager des approches de solutions visant à combattre la corruption qui n’épargne malheureusement pas le système judiciaire, la Haute Autorité de Prévention et de Lutte Contre la Corruption et les Infractions Assimilées (Haplucia) a organisé lundi une rencontre d’échange avec les magistrats sur leur rôle et leur responsabilité dans la lutte contre la corruption au Togo. Selon le président de la HAPLUCIA, quand on parle de la corruption dans la société togolaise, les regards se tournent, à tort ou à raison, vers la justice, non pas forcément qu’elle soit le milieu le plus corrompu, mais plutôt à cause du rôle essentiel qu’elle devrait jouer.

Le président de la HAPLUCIA ABA KIMELABALOU

Étaient présents à cette rencontre enrichissante le président de la cour suprême, Abdoulaye Yaya, le procureur général près la cour d’appel, Poyodi, la directrice de la nationalité et plusieurs personnalités. Ouvrant les travaux de cette rencontre d’échange, le représentant du garde des sceaux, Tchalim Kadanga précise que le choix du thème n’est pas fortuit.

Photo de famille

« La pertinence de ce thème témoigne de la place centrale qu’occupe l’institution judiciaire dans l’architecture institutionnelle de la lutte contre la corruption et les infractions assimilées et interpelle particulièrement ses acteurs au plus haut niveau de leurs responsabilités dans l’enracinement de l’Etat de droit. L’importance de l’appareil judiciaire dans la chaîne de la lutte contre la corruption n’est plus à démontrer. Elle s’apprécie aussi bien dans l’efficacité que dans l’efficience de la conduite des procédures de poursuites et le jugement des présumés acteurs des actes de corruption et d’infractions assimilées » a laissé entendre Tchalim Kadanga, le représentant du ministre de la justice et de la législation.

Les thématiques inscrites à l’agenda de la présente rencontre d’échanges sont de nature à renforcer les capacités et l’intégrité des chefs de juridictions en vue d’une meilleure gouvernance du système judiciaire à l’abri de toute influence du pouvoir économique.

À en croire le président de la HAPLUCIA, les citoyens sont exigeants quant à l’exemplarité des juges.

« L’évocation de la corruption dans la société togolaise, fait tourner tous
les regards, à tort ou à raison, vers la justice, non pas forcément qu’elle
soit le milieu le plus corrompu, mais compte tenu du rôle et de la place qu’elle est censée jouer dans la traque des corrupteurs et des corrompus.
Les citoyens sont plus exigeants quant à l’exemplarité des juges étant donné que ceux-ci constituent le pilier stratégique, le dernier rempart dans la chaîne du combat.
Par ses décisions, attitudes et comportements, le juge doit demeurer digne et inspirer confiance et le respect du public. Il est donc essentiel que le juge, individuellement et collectivement, respecte et honore la charge judiciaire comme étant un mandat public, et s’efforce de promouvoir et de maintenir la confiance de nos concitoyens dans le système judiciaire », a indiqué le président du HAPLUCIA ABA KIMELABALOU.

Les discussions au cours de cette rencontre, devrait-il ajouter, permettront de mettre en évidence le rôle et les responsabilités des magistrats en matière de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées. « Ce qui permettra de définir et d’affiner des stratégies adéquates afin d’éradiquer le phénomène de corruption dans le système judiciaire », a-t-il laissé entendre

Notons que cette rencontre d’échange vise à mobiliser les chefs de juridictions contre la corruption et les infractions assimilées, sensibiliser les chefs de juridictions sur les conséquences de la corruption et des infractions assimilées, impliquer davantage les chefs de juridictions dans la prévention et la lutte contre la corruption, améliorer les connaissances des chefs de juridictions sur les missions et le fonctionnement de la HAPLUCIA, mener des réflexions sur l’actualisation de la directive sur l’éthique et la déontologie du magistrat.

Marc GNAZOU

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