Après le retrait du Mali, les chefs d’ETAT-Major généraux des armées réajustent le dispositif militaire du G5 Sahel

Partager

Les chefs d’ETAT-Major généraux des armées des pays membres du G5 Sahel ont tenu une réunion ce mercredi 21 septembre 2022 à Niamey au Niger. Il s’agit des responsables militaires de quatre pays: Le Burkina Faso, le Niger, la Mauritanie et le Tchad. Le Mali s’est retiré de l’institution communautaire.

Après le retrait du Mali du G5 Sahel, les autres pays pensent à réarticuler la force conjointe au Sahel. Suite au «retrait des frères du Mali des instances du G5-Sahel, il y avait effectivement urgence de se concerter et se réarticuler afin de continuer les efforts communs de lutte contre les menaces transfrontalières de notre espace commun », a déclaré le Chef d’Etat-major des armées du Niger, le général de division Salifou Mody.


Pour le Chef d’Etat-Major Général des Armées de la République du Tchad, « la formule actuelle avec des zones d’opérations transfrontalières ne peut plus répondre à nos préoccupations opérationnelles parce qu’on fera face à une zone d’opération discontinue avec la République Islamique de Mauritanie qui se retrouvera tout isolée à l’Ouest».
Il a aussi déclaré que: «nos experts ont travaillé sans relâche afin de nous proposer des formats à valider avec leurs avantages, leurs inconvénients et des risques éventuels».


Suite à cette réunion, les ministres en charge de la Défense des pays membres du G5 Sahel vont se réunir le jeudi 22 septembre à Niamey. A l’ordre du jour, il sera question des efforts dans la lutte contre les menaces transfrontalières de l’espace commun.


Ces rencontres sans le Mali montrent que le pouvoir militaire de Bamako a définitivement pris sa décision de quitter le G5 Sahel malgré les discussions engagées par le Burkina Faso et d’autres pays pour préserver l’unité de la force conjointe.
Le Mali était le centre décisionnel du dispositif sécuritaire communautaire. Le pays a décidé de se retirer de tous les organes et instances du G5 Sahel, y compris la Force conjointe antijihadiste le 15 mai 2022, accusent l’organisation d’être instrumentalisée par l’extérieur.

Yaovi AGBEGNIGAN

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *